Quand homme blanc couper bois, hiver très très rude !

très très très très très rude !

ça y est, je suis officiellement en vacance ! j’ai le droit de glander comme tout un chacun.

donc, j’ai fini a midi, mon bois de chauffage ( avec un mois de retard… ) mais non sans raison.

après mesure, j’ai juste 63 stères de gros et 5 de petits… il y a 47 metres de long par 1.70 de hauteur de moyenne. on a du déplacer l’ancien bois qui nous restait et qu’on va cramer l’hiver prochain pour réussir a caser le nouveau. et le copain avec qui, je l’ai fait en a autant, donc, a la louche, on se sera cogné 130 stères de bois… dire que c’était trop serait un euphémisme des plus délicieux, dire que c’était un enfer se rapproche beaucoup plus de la réalité.

déjà, un parcelle normale de 20/30 stères, c’est jamais une partie de plaisir mais la, c’est juste l’enfer sur terre. tous les week end, après midi, soirée, depuis début décembre, un mal au main qui m’empêche de dormir et une fatigue de 8 ans de chantier accumulé toujours pas soldé, ça use son bonhomme.

m’enfin bon, je vais arrêter de faire ma pleureuse et on va dire que j’ai 10 ans d’avance. et puis cette fois ci, repos ! enfin…

PS: j’avais promis d’en parler, ( je suis a peine a labour ) une nouvelle maison en paille se construit dans le jura, prés d’arbois et il me semble qu’ils recherchent des personnes pour un chantier participatif, donc, n’hésitez pas a les contacter

PS 2: le copain manu a monté un petit site de vente d’adoucisseur d’eau et autre ( http://www.ch4service.fr/ ), donc si vous recherchez ce genre de produit, n’hésitez pas a le contacter, il connaît son sujet.

PS 3: dit moi quand même pas, que c’est pas vrai que je suis en vacance et que je peux faire ce qu’il me plaît, me plaît, aujourd’huiiii, tout est permiiiis

Bois de chauffage, fini pour cette année…

Le week end dernier, ayant enfin trouvé un tracteur, j’ai pu sortir mon bois qui attendait bien rangé depuis début janvier, en pleine foret.

Toute la journée de samedi, on a pas arrêté, mon ami m’ayant prêté le tracteur pour le week end. Donc, tout le monde s’y est mis.

Madame…

Même Julie a donné un coup de main

Et finalement, on a fini de le sortir, jeudi soir ( Sous la pluie, génial ! ) car me restant un dernier voyage, le dimanche matin, en reculant le bouzin, v’la t’y pas qu’une souche bien effilé est venu entamer l’intégrité physique du flanc, d’un pneu avant, qui ma foi, étant d’origine, l’avait moyenne l’intégrité physique. Et un flanc de pneu ouvert… Et une chambre a air qui fuit… Et merd…

Du coup, la course dans la semaine pour faire changer le pneu. J’ai ramené le tracteur avec une semaine de retard… Pas glop !

Pour finir, pas loin de 20 stères sans compter le petit bois.

L’année prochaine, pas sur que j’en refasse, ne sachant pas ou le stocker. Deja, cette année, c’était juste, après ça risque plus de nous gêner pour le chantier qu’autre chose.

L’affouage est terminé…

Et c’est pas trop tôt. J’en ai plein le fondement… Vrai de vrai !

Comme Franck disait, dans un des commentaires :
Le bois, ça chauffe 5 fois, quand tu le coupe, quand tu le met dans la remorque, quand tu le sors de la remorque et que tu le range, quand tu le recoupe parce que tu t’aperçois que tu l’a fait trop gros ou trop long pour ton poêle et enfin quand tu le brûle… C’est, on ne peut plus vrai.
M’enfin, si le poêle de masse brule ces 5 a 8 stéres par an, comme prévu, on en a déjà pour 3 ou 4 ans d’avance.
Ça laisse le temps de voir venir.
Demain, repos et un peu de plan a dessiner mais sinon repos.

Dis, tonton Björn, comment qu’on abat un arbre ?

Alors petit, en suède, on dresse les castors pour faire le boulot a notre place pendant qu’on se biture a l’alcool de sapin. C’est un peu plus long mais tellement moins fatiguant 🙂

Bon, vu que j’ai pas grand chose a raconter en ce moment, je m’en va vous faire un cour de bucheronnage appliqué. Des fois que ça intéresse quelqu’un, un jardinier qui a un arbre, a abattre, un militant des casseurs de pub avec un panneau de pub géant qui pourrit le paysage ( faut juste préférer la meuleuse mais la technique doit être la même, grossomodo )

Alors, tout d’abord choisir un arbre pour sa beauté majestueuse, son orientation, sa prestance incomparable dans la foret et surtout parce que le garde forestier, il a dit que c’était celui la qu’il fallait couper et pas un autre.

Bon, la technique, en gros, c’est de réaliser une encoche de direction qui va donner ( si tout va bien ) la direction ou que l’arbre, il va se vautrer.
Elle doit être d’environ un tiers du diametre de l’arbre.
Après, il suffit de passer de l’autre coté et de réaliser un trait de scie légèrement au dessus ( 2, 3 cm ).
Comme ça:

Après, on positionne le coin ( pour les petit diamètres, normalement, ça tombe tout seul, pas besoin de coin ), et on l’enfonce a la masse. Le coin doit être en plastique pour pouvoir remettre un coup de tronçonneuse sans risque de flinguer le super affutage sur lequel t’as passé une bonne heure. Si la chaine bouffe le plastique, c’est moins grave, n’est t’il point ?

Quand tout va bien, le coin fait pencher l’arbre du coté qui va tomber et c’est bonnard.
Sauf que l’a, pour l’exemple, j’ai choisi un arbre casse c… et que le coin en plastique enfoncé jusqu’au bout, il bronchait pas le fourbe.
En fait, il était emmêlé au niveau des branches sur la cime avec ces voisins, qui part solidarité, le retenaient.
En plus, le tronc était légèrement courbé dans le sens du coin, donc opposé au sens théorique de la chute.
Bin, alors pourquoi, que tu l’as pas fait tomber de ce coté la, bougre d’imbécile ?
Et bien car je doute fort que le garde forestier apprécie que je fasse tomber un gros hêtre comme celui ci, sur la foret de sapin, si cher a son cœur ( en plus, c’était le coté opposé a la route, donc encore de grosses buches, très lourdes a transporter avé mes petit bras musclé jusqu’à la remorque ).

Donc, expliquons a ce résidu de fibre végétale qui c’est le boss. Étant beaucoup plus épais, le coin en ferraille a réglé le contentieux.

Les premières fissures augure du meilleur

La, ça sent le sapin 🙂 ( oui, je sais, elle était facile… )
Il a fallu quand même l’enfoncer a la grosse masse de 3 kg…

Et sspllaaffff !!! Comme une grosse bouse, qu’il est tombé ! MMoouuhahahhahha ( rire dément ). Alors, c’est qui la terreur des forets, non mais !

Ceux la, de sapins, ils ont eu chaud aux miches mais c’était calculé, qu’est c’vous croyez !

Eu’l bébé par terre !

Bin, y a plus qu’a ramasser ce bazar maintenant…

Allez, encore un week end de boulot et ça en sera finie du massacre a la tronçonneuse.
Car il est vrai que ça commence a me sortir par les trous de nez…

Du bois dont on fait les allumettes

Mais y a un peu de boulot avant …

Ce week end, belote et rebelote, affouage, tronçonneuse, ébranchage, tout ça, tout ça.
Une bonne transpirée et les épaules en vrac.
Le hêtre, je le préfère en chaise qu’en buche, c’est moins lourd. Pfiou, le salopiot…
Les plus grosse buche, ( la base de l’arbre ) je suis obligé de le fendre sur place pour pouvoir le remonter.
Et ça aussi, ça consomme de la calorie.
En photo, ça donne ça:

On commence par une entaille a la tronçonneuse pour faciliter l’enfoncement du coin. Ca guide aussi, l’éclatement du bois.

On tape comme un sourd dessus… Les premières fissures apparaissent.

Quand on commence a entendre des craquements, c’est qu’on tient le bon bout…

La, on peut pas aller plus loin avec le coin.
Donc, a moins de me taper sur le doigt afin que ça m’énerve vachement beaucoup, que je commence a devenir tout vert et que mes muscles gonflent en déchirant ma chemise et tout ça, pour finir d’ouvrir la buche, ( Vous conviendrez que ça finit par couter cher en chemise tout ça 🙂 ) Il suffit de…

…coucher la buche et d’y maraver la tronche a coup de merlin, recto et verso.

Bin, voila, c’était pas compliqué… Y a plus qu’a recommencer avec les deux partie obtenues pour en faire quatre et donc diviser aussi le poids par quatre.
Même comme ça, elle pèse toujours une vache morte mais c’est transportable ( tout dépens, si c’est le début de la journée ou la fin 🙂 )

Haaa… fuck de prout, il en reste encore un peu…

Affouage, kek ksé k’ca?

Hein, que vous vous posez la question ? Bin, nous, on connaissait pas le terme donc y a pas de raison qu’on soit les seuls.
Alors, l’affouage, c’est un deal entre l’ ONF et les habitants des petits villages comme le notre. Ils nous désignent des arbres a abattre pour qu’on puissent les transformer en bois de chauffage pour une somme dérisoire ( environ 3 € le stère ) mais un gros boulot quand même, et pour eux, ça leur permet d’avoir une armée de « travailleur forestier » qui entretiennent la foret, coupe les arbres gênant, pas beau, pas droit, difficilement exploitable en scierie, dégage ceux qui font de l’ombre au p’tiot qui pousse et qui ont une plus grande valeur commerciale etc…
En gros, tout le monde est gagnant.
Bon, c’est quand même un gros boulot et l’investissement en matos ( tronçonneuse, merlin, coin, protection etc… ) n’est pas négligeable mais quasiment remboursé en une saison d’affouage.
Je me faisais un peu de soucis, n’ayant jamais coupé d’arbre mais finalement après diverse recherche sur le net et une foule de schéma d’explication absorbé, c’est finalement pas trop dur.
Faut juste réfléchir et faire très attention ( les godasses et le futale anti coupure sont aussi la, pour me rassurer, c’est que c’est joueur, une tronçonneuse ! Et ça coupe bien aussi et pas que le bois ).
Allez une ch’tiote photo.

Admirez le professionnalisme !
Heeeuuu, bon, il est vrai qu’il est juste tomber du coté opposé a la direction prévue 🙂 mais heeuuu, y avait du vent, de la neige et puis c’est fourbe des gros arbre comme ça.
Et puis le principal, c’est que je me le sois pas pris sur la tronche et qu’il soit par terre. Mission accomplie !
Bon, il me reste une tapée de ses copains a faire tomber pour arriver au 20 stères prévue.
Pas finie de transpirer moué.