Les enduits, première couche d’accroche… a l’intérieur…

Estelle a recouvert tous les poteaux et le plafond, de plastique, histoire de les protéger.

C’était une bonne idée, non ?

Et rebelote, tartineuse mais après une semaine de biafine sur les genoux, j’ai fait craquer la tenue de pluie de marin, quasi étanche.

La, au moins, j’étais sur que ça traverserais pas. Non, parce que le Kway…

moucheté le poteau !

Les pignons intérieur, on a du se les taper a la tyrolienne car le tuyau de la tartineuse n’était pas assez long.

Bin, heureusement, qu’on s’est pas tout tapé a la tyrolienne…

Voila, la première couche d’enduit est finie et on va pouvoir rendre la tartineuse.

La location ne m’a couté qu’une bouteille de pastis et encore parce que j’ai insisté… sont pas sympa les gens du coin ?

La trame rigidificatrice spéchiole enduit

Mouaip’ bin, c’est pas ça…

Je me suis fait ch… a recouvrir tous les angles et les deux pignons de ce produit miracle pour m’apercevoir, a la fin de la journée d’enduits, que ça n’allait pas le faire du tout.

A l’origine, c’est pour consolider les enduits mais pour que ce soit efficace, il faut que ça plaque bien sur les murs, sous peine de créer des vides derrière les enduits, ce qui au lieu de solidifier les fragilisent. Et le plaquer correctement sur des murs en paille, c’est quasi impossible.

Donc, j’ai du me résigner, a en virer le plus gros et je n’ai gardé que les jonctions avec le bois de l’ossature.

Comment perdre du temps dans la joie et la bonne humeur…

Les enduits, première couche d’accroche…

David et Guy était la, pour donner un coup de main.

Alors moi, tranquille, je m’étais dit que l’enduit, boaf, y avait qu’a le jeter sur le mur pour qu’il tienne.

MMoouuHahahahahAHAHhaa, arrête, j’ai mal au côte !

Donc, l’enduit, la, comme ça, jeté sur le mur, bin, ça tiens pas.

Bon, alors, changement de tactique, on dilue la couche et on la projette a la tyrolienne.

Pas mal… mais fatiguant… et a la quatrième tyrolienne, j’avais déjà le bras qui flanchait…

Heeuuu… bon…

A ce moment, Guy, nous dit qu’il va aller voir le copain de sa sœur, ancien maçon, s’il aurait pas, par hasard, une deuxième tyrolienne. En v’la une riche idée ! A deux, on ira deux fois plus vite, c’est mathématique ( Bin, oui, parce que forcement, j’en avais qu’une de tyrolienne ).

En attendant, on a continué comme on a pu. Je passais la tyrolienne pendant que David a brossé les murs pour faire tomber le gros des brins de paille qui dépassait. Et inversement quand mes bras réclamaient leur pose syndicale.

Et pendant, ce temps, on voyait plus revenir Guy. Mais qu’est ce qu’il fait?

Et bien, il nous faisait des cachotteries ! On le voit redescendre avec la tyrolienne, en s’excusant du retard et en nous disant qu’il était entrain de réparer le tuyau de la projeteuse de son beauf et que c’est pour ça, qu’il avait mis du temps et que le dit beauf, nous prête sa projeteuse, qu’il nous descend dans un petit quart d’heure.

Donc, le gars nous trouve une projeteuse qui nous a quasiment sauvé la vie et il s’excuse du retard… Voyons, Guy, c’est pas raisonnable…

Bon, nous nous sommes tous, bien sur, prosterné a ces pieds en le louant de son génie, de sa musculature proéminente, de son haleine fraiche, de son intelligence, de sa beauté a couper le souffle, de sa dentition parfaite, de sa chevelure exubérante et…. et…. on s’est mis au boulot 😉 C’est pas tout ça mais bon, ça va pas se projeter tout seul 🙂

Bon, alors, la tartineuse, ça marche bien, mais c’est quelque peu salissant.

Ca a beau être mécanique, faut quand même être deux. Un qui tartine et l’autre qui recharge sinon, tu t’en sors pas.

Sinon, c’est top, comme bécane. je crois que c’est pas la peine de vous expliquer le temps gagné…

Guy, en action !

Heeuuu, Guy, t’as un truc au coin de l’œil 🙂

Je me moque mais moi, c’est pas mieux…

David a été plus malin que nous. Bon, il ressemble a une grosse mouche mais au moins, il a pas autant d’enduit sur la figure qu’il y en a sur le mur 🙂

David en action ! On s’est relayé parce que, ça aussi, c’est physique. Quand tu projette a hauteur de bassin, ça va, mais dés que tu dois monter en hauteur, le godet est très lourd, très très lourd, surtout a la fin de la journée…

Un conseil au futur utilisateur de matos identique, n’hésitez pas a vous bâcher littéralement. On l’a pas fait et je peux vous dire que j’ai personnellement regretté… et amèrement… la chaux, ça attaque et sévère. J’avais les genoux grillé, ( endroit ou ça tombait le plus, quand ça dégueulait du godet ) genre, coup de soleil force 10 avé les cloques et tout.

J’ai du me tartiner a la biafine, pendant une semaine…

En tout cas, un grand merci a David, Guy et au beauf de Guy pour le prêt de sa bécane. Sans vous, j’y serais pas arrivé. Donc, merci, tout simplement merci !

Pose du contre lattage

Pendant qu’Estelle finissait de combler les trous, a coup de moitié de botte

J’ai commencé a poser le « contre lattage ». pour avoir une ventilation sous les tuiles, il est nécessaire de latter et contre latter.

La jonction de la faitière se fait bien, avec les panneaux de pare pluie mais ça ne m’inspirait pas confiance donc j’ai rajouté, par acquis de conscience, un bout de plastique qui recouvre le faitage et me rassure psychologiquement parlant sur son etanchéité 🙂

Des murs en paille… quelle drôle d’idée…

Et c’est parti pour un week end de montage des murs.

Samedi, Gérard et Maurice était la, pour nous filer la main et Guy, nous a rejoint dimanche.

Alors les bottes ont été posée debout et pour consolider le tout, on a placé des liteaux a l’intérieur et l’extérieur du mur et passé une ficelle entre chaque rang de botte, ficelle qui, une fois tendu, serrait les liteaux sur la paille.

On a préféré cette technique au montant de bois dans lequel on coince les bottes de pailles, moins économe en bois.

On a commencé par approvisionner en botte de paille, toujours avec le convoyeur.

Les premiers rang…

Estelle et Gérard au redimensionnement de botte.

Beaucoup de « pailleux » utilise une tige de fer recourbé a un bout, pour faire passer la ficelle dans la botte. Après avoir essayé, on a pas trouvé ça, des plus pratique.

Du coup, en cherchant, ce qu’on pourrait bien utiliser, j’ai eu l’idée d’utilisé la tige en ferraille qui sert a fermer les grosses cantines en fer. L’avantage, c’est le trou, ou l’on met le cadenas.

Il suffit de passer la ficelle dans le « chat » de l’aiguille et de l’enfoncer dans la botte sans faire traverser toute l’aiguille et de récupérer la ficelle de l’autre coté. C’est beaucoup plus pratique, vrai de vrai !

Pour les pignons, on a vissé les liteaux directement dans la charpente.

J’ai posé aussi « l’ossature » pour les fenêtres.

Ça avance doucement mais surement…

Préparation avec Maurice de « l’ossature » pour la porte de garage

Dimanche, Guy est donc venu prêter main forte.

Ici avec Gérard, en train de monter le mur en se faisant un tout petit peu ch… 🙂

Et toi ! la bas ! t’appelle ça, un mur droit ? Tu crois que je te paye pour quoi ? Heeuuu, je te paye pas ? Tu viens parce que t’es sympa ? Ha ? Bon, heeuuu, pardon monsieur. Hôôô, comme vous travaillez bien… Et je retourne d’où je viens, oui monsieur. 🙂

Ceci est un persuadeur ou effaceur de sourire narquois 🙂 . charmant nom pour dénommer un outil quelque peu rustique mais très efficace pour remettre a leur place des bottes de pailles récalcitrantes ( enfin pas tout le temps…).

Rognutudgu, tu vas rentrer, oui !

ha, bah, non raté…

Guy, dans le feu de l’action !

On arrive en haut !

TAADDAAAMMMM !!!

Après, il a fallu combler tous les petits trous avec des demi bottes et on a quasiment mis autant de temps a faire ça, qu’a monter les murs…

T’en chie, ma puce? 🙂

Et ce fut tout, pour le week end qui fut, une fois de plus, bien remplie…

Un grand merci a Gérard, Guy et Maurice, pour le coup de main.

Le drainage

Haaa, le drainage… grand moment…

Ou se faire suer, a cause d’un mauvais choix technique.

Alors pour ceux qui ne connaissent pas, le drainage, a pour fonction de collecter l’eau de ruissèlement et de l’évacuer afin d’éviter les remontées d’eau dans les fondations.

Deux techniques existent:

La première, celle qu’on a choisit, c’est creuser les fondations, les couler et une fois sec, creuser la tranchée pour le drainage.

Ou, creuser des fouilles plus large et évasé vers l’extérieur et réaliser un coffrage pour couler les fondations.

Alors, pourquoi, on a regretté notre choix ? Tout simplement, parce que dans la deuxième options, c’est la mini pelle qui creuse… c’est ballot mais fallait y penser…

Donc, il a fallu recreuser a la pelle et a la pioche, dans de l’argile bien compacte et tréééés lourd. Un vrai moment de bonheur.

C’est Estelle, principalement, qui s’y est collé et elle en a bavée, la pauvre. donc chapeau a madame !

Donc, une fois la tranchée creusée, on met le drain ( enroulé au préalable de géotextile pour éviter que les racines viennent squatter l’intérieur du tuyau et le boucher ) au fond et contre les fondations en lui donnant une pente vers le point de rejet et on recouvre le tout de gravier.

Et la sortie provisoire dans le puits perdu en attendant d’être raccordé au réseau d’évacuation de la maison.

Un grand bravo a Estelle pour tout le boulot abattu !

Paille dans le toit, deuxième round !

Bon, j’ai pas inventé l’eau chaude mais généralement, quand je fais une ânerie, j’essaye de pas la reproduire. hein, un minimum, quand même.

Donc, j’ai commencé par clouer mes liteaux pour compenser la hauteur manquante.

Avec l’aide de beau papa, on a retaillé une fois de plus, les bottes.

Z’avez vu le regard suspicieux de beau papa? 🙂 mais si, mais si,  je sais ce que je fais ! 🙂

Pause syndicale !

Pour rentrer les bottes, ze technique:

Tu pose délicatement la botte

Et tu lui saute a pied joint sur le coin de la figure

Et pour bien lui faire comprendre, qui c’est le boss, la meilleur technique, c’est de lui maraver la tronche avec une fourche pour qu’elle épouse parfaitement le fond du coffre.

Ça use physiquement mais on avance quand même…

Et vu qu’on s’y est pris tôt, on a pu poser le parepluie

réflechissement jean pierre …

Et le résultat…

Et on a bâché le faitage par sécurité

Et ça sera tout pour aujourd’hui…

Pose du pare pluie sur le premier pan et ânerie ( une de plus…)

Avec une météo trééés taquine, j’avais moyennement confiance dans mon bâchage provisoire, j’ai donc décidé de poser le pare pluie sur ce pan de toit.

Et les âneries venant toujours par deux, je commence a poser mes panneaux et… je trouvais que le pare pluie gondolait un poil… mais étant le nez dessus, je n’ai pas vu l’ampleur de la catastrophe…

Même syndrome que pour l’espacement des chevrons, les bottes de paille dépassaient très légèrement des chevrons mais sur la hauteur. Et dans mon idée, je m’étais dit qu’en vissant le pare pluie, bah, la paille allait s’écraser… c’est c’la, ouuuiii

MMoouuaAAAhhaaaaa. compte la dessus et boit de l’eau !

Donc, en descendant de mon toit, j’ai vu que mon toit formait une magnifique vague, très joli, au demeurant mais pas génial pour poser des tuiles droite…

Eeettt mmeeerdddee…. ( pardon pour la grossièreté mais elle cadre parfaitement avec la situation 🙂 )

Alors, kekil a fallu faire ? hein ? et bien dévisser toutes les vis par rangée a l’aplomb des chevrons, pour pouvoir glisser un liteau sans démonter tous les panneaux. heureusement que je les ai pas cloué, sinon, j’étais mal…

Ce fut rock n’roll mais ça m’apprendra !

On voit bien, sur cette photo…

Pour finir, la leçon, tu retiendra, jeune padawan autoconstructeur…

En toute fin de journée, je mettais en catastrophe les deux derniers panneaux de pare pluie avant que ça se mette a flotter vraiment, et l’échelle a glissé.

Je suis tombé sur le fondement entre les barreaux de l’échelle et pour fignoler le tout, respectant les lois de la gravité, qui dit que tout panneau de pare pluie non fixé, subit une attraction vers le bas et qu’il vaut mieux pas être sur son chemin… Pas de chance, je l’ai pris dans la courge… sur le haut du pif. Ça va que c’est pas trop lourd et souple. ( Y avait la forme de mon nez dans la languette:-) ) Mais je l’ai bien senti passer. Je m’en tire bien quand même, ça aurait pu être plus grave, deux mètres, c’est pas très haut mais quand tu tombe comme une bouse, sans pouvoir te rattraper, déjà ça peu mal tourner… mais quand tu réalise pas trop se qui vient d’arriver et que tu te prend le deuxième effet kiss cool, a savoir, un panneau pare pluie en pleine poire, ça calme et fait réfléchir…

Résultat, j’ai pris une bonne châtaigne dans la colonne vertébrale et les petites douleurs que j’avais déjà ne se sont pas arrangée.

Çà aussi, ça m’apprendra a faire attention… Vitesse et précipitation sont les faux amis de l’autoconstructeur…

L’isolation du toit

En avant pour la paille !

J’étais parti pour me monter les bottes a l’ancienne avec mon échelle et mes p’tit bras musclé et v’la t’y pas que Michel ( ancien paysan a la retraite ) vient me voir et me dit: j’ai un convoyeur, ça vous dirait que je vous le prête pour monter vos bottes sur le toit?

Heeuuu, oui, mais c’est quoi t’est ce, un convoyeur ? Un espèce de tapis roulant qui sert a monter les bottes de foin au grenier.

Heuuu et bien comment dire… c’est avec plaisir que j’accepte vos offre. Bisoooouuu ! 🙂 Heuuu… bon, on se serre la main, alors ?

Alors, le gars me prête son convoyeur, me fournit le jus car il tourne en triphasé, me bricole une rallonge pour le brancher de chez lui et en plus bricole aussi, un genre d’interrupteur pour l’allumer et l’arrêter a demande.

Il est pas sympa le père Michel ? C’est vraiment agréable d’avoir des voisins sympa, j’vous le dit !

Donc, le bestiau au boulot !

Bon, maintenant, faute avoué est a demi pardonné…

J’ai eu la grande idée du moment en posant mes chevrons…

J’avais prévu un espacement de 40 cm, me disant que les bottes rentreraient, en forçant un peu et ça n’en serait que meilleur. Mouaip… Bin, non, c’était bien 40 cm qu’il fallait, voir même 39 cm.

Impossible de rentrer les bottes avec seulement 1 cm de trop, les premières qu’on a recoupé, on s’est dit qu’il fallait enlever 2 cm a tout péter, bin, non, aussi. C’est bien 40 cm qu’il fallait. Dans tous les cas, il a fallu toutes les reprendre, une par une a la tronçonneuse pour les réduire a 40/41 cm et même comme ça, j’ai souffert pour les rentrer…

Heureusement que Michel et Maurice était encore la, pour me filer la main sinon, j’étais pas arrivé…

Alors, les bottes de pailles se coupent très bien a la tronçonneuse mais, c’est la tronçonneuse qui apprécie moyennement… il faut la débourrer régulièrement. Bon, par contre, ça fouette. Ça libère un délicat parfum d’odeur de moteur deux temps bien prononcé qui n’est pas des plus plaisant mais bon, pas le choix…

C’est pas tout de les couper, faut les poser…

Du coup, on a réussi a finir un pan de toit qu’on a bâché par sécurité

Et le résultat de mes âneries sous forme de « chute » de paille