du retard sur votre chantier ? un simple projecteur dans la nuit noire avec un brouette ou une bétonnière en ombre chinoise qui se découpe dans l’obscurité, les v’la qui débarquent et le boulot a faire, prend cher sa reum’s.
après avoir endurer des fondations a la mano ( mais qui lui vaudra sur surnom éternellement ), après avoir brassé de la poutre de guerrier pour la charpente, le projecteur s’est donc a nouveau allumé et tel des super héros du boulot a abattre, isabelle ( alias enduit girl ) et betonman sont reviendu nous filer un bon coup de main.
du coup, il se sont occupé de finir la couche d’accroche extérieur puis on attaqué l’intérieur de la maison et il doit rester une vingtaine de mètre carré a enduire de barbotine au rez de chaussé et l’étage au complet. si c’est pas de l’efficacité !
les débuts d’enduit girl a la barbotine
aidé de Lucie alias « minette girl » qui nous aura aussi filé un bon coup de main.
mais aussi du fameux betonman ( marque déposé )
sans oublier ma douce qui n’a pas donné sa part au chien. vous noterez quand même la tenue très très négligé des deux sœurs… soit dit en passant, que c’est la nouvelle mode, que jean paul gauthier va dessiner sa nouvelle collection sur le thème » la terre, c’est trop hype, chérie ! » et que l’été prochain, toutes les faschionistas porteront la godasse de sécu crotté ainsi que le fute et t-shirt barbouillé a la vrai terre du jura. mais bien sur…
ne pas oublier albanne qui, en qualité de photographe attitré aura permis les photos ci joint. ( les appareil photo n’apprécie guère la poussière et encore moins la barbotine 🙂 )
allez quelques photos.
au final, ça va assez vite mais c’est beaucoup de boulot avec les trous a reboucher. mine de rien, il faut être soigneux et ça bouffe un volume impressionnant de paille en vrac.
madame nous explique comment faire pour reboucher un trou…
pendant ce temps la, Laurent s’est occupé de l’alimentation en barbotine de ces dames, remplissage des cuves, mouillage et touillage. par 35°. lui qui travaille d’habitude par – 25°, ça calme…
de mon coté, j’ai enfin fini le premier pignon.
avec l’aide de Laurent, on a déplacé l’échafaudage de… 1 mètre. ça fout un peu les boules mais pas le choix pour monter au plus haut. et même comme ça, j’ai fini la pointe sur une échelle posé contre les dormant de fenêtre en triangle. pas des plus confortable mais pas d’autre choix possible.
et le résultat…
on a commencé a passer les gaines électriques qui passe dans les murs. pour pas devoir flinguer les enduits par la suite.
🙂 hé, hô, y a pas que moi, hein ? solidarité avec les déficients capillaire !!!
en passant, si vous devez acheter de la gaine électrique, surtout achètez les rouleaux » filmé » dont vous pourrez tirer la gaine par le centre. et pourquoi donc que c’est mieux ? et bien, car si vous faites comme moi et que vous achetez un rouleau de 100 m cerclé… t’es obligé de faire sauter les cerclages qui maintiennent la gaine et ça donne un beau bordel ! juste 100 m de gaine a dérouler et démêler. si je connaissais le sombre crétin qui a pondu un système pareil, je l’assommerais a coup de baffe.
j’ai aussi fait les test d’enduits.
en gros, le mélange terre-sable-paille diffère selon la terre utilisée et ces proportions d’argile.
il faut donc faire des test pour connaître au plus prés le mélange idéal. on a suivi la technique expliqué dans le livre » enduits de terre crue » de sylvain moréteau aux éditions terre vivante qui est très complet sur le sujet. en passant, si vous voulez approfondir le sujet, on vous conseille aussi » enduits et peintures naturels a base de chaux et de terre » de adam weismann et katy bryce aux éditions la plage. ce dernier est plus généraliste mais très complet sur tous les sujets et vaut vraiment le coup de faire souffrir votre carte bleue.
ces deux la, ainsi que celui de rijven ( dont je cause dans un précédent post ) vous permettront de tout connaître sur les enduits terre.
bon, je reprend. le principe c’est de faire des échantillons sur le support final, si possible avec différentes proportion de mélange.
on part de base avec un volume de terre a chaque fois puis on rajoute en suivant le schéma ci dessous, les différents ingrédients. la ligne horizontale représente la paille et la verticale le sable.
j’ai utilisé une louche pour éviter d’en faire des tonnes, déjà que ça consomme du seau…
puis on applique sans oublier d’humidifier le support préalablement et en faisant des petits carré et en respectant l’ordre établi…
puis il faut attendre si possible 72 heures, le séchage complet du bouzin.
après 24 heures…
et séchage complet…
il n’y a a plus qu’a lire… théoriquement, on doit choisir le mélange le plus homogène et qui a le moins fendillé possible.
il en ressort le mélange 2 vol de sable – 1 vol de fibre et le mélange 4 vol de sable – 2 vol de fibre.
le premier
et le deuze
le plus chargé me parait le plus cohérent mais sera plus lourd. je prendrais bien le plus chargé pour l’extérieur et le moins chargé pour l’intérieur. je pense que c’est a l’application qu’on se décidera définitivement. si un des deux est plus facile a poser, on optera pour celui ci.
voila, voila… un grand merci a Isabelle, Lucie, Albane et Laurent pour ce gros coup de main. on va pouvoir attaquer demain, le deuxième chantier participatif sereinement, avec la couche de corps. sans eux, on aurait été a la bourre une fois de plus.
un gros poutou baveux a Lucie pour son coup de main alors qu’elle aurait pu user le fond de la piscine de sa cousine toute la semaine. chapeau, ma grande !
et une grosse léchouille sur la truffe a albane pour ces talents de photographe ( même si j’ai retrouvé sur la carte mémoire, une vidéo de limace a fond les ballons… ahem… voila, voila… 🙂 ) et surtout de s’être occupé de son petit cousin pot de colle qui ne l’a pas lâché de la semaine.
sinon, reste a finir mon deuxième pignon qui est sur la bonne voie et on pourra attaquer les enduits. YES !
hier, Estelle a sorti toutes les bottes de pailles en trop et a ainsi dégagé la vue intérieur.
c’est encore un peu le foutoir mais on y voit plus clair, quand même.
pour finir, on a des squatteurs… maintenant qu’on a des murs tout ça, tout ça, je m’étais aménagé un petit coin sieste des plus douillets a l’étage. mais un couple de piaf s’est installé dans la salle de bain et madame nous a pondu trois morveux qui font un barouf’ du tonnerre. ‘foiré ! et ma sieste, bord… j’hésite donc entre l’attendrissement « sont crô mignôôôn » et le parcours fléché pour chat affamé.
bon, je serais magnanime et attendrait la fin de la trêve estivale. par contre, des qu’ils sont assez grand pour voler, z’ont intérêt a décarré fissa, s’ils veulent pas finir de me contrarier et que je pense a tourner un reportage sur l’instinct de chasseur de nos amis, les félidés et leur façons si particulière qu’ils ont de jouer avec la nourriture. non mais ! la sieste, c’est sacré, vindieu !