on va commencer par les emmerdes diverses zé varié qui s’acharne sur nous depuis 1 mois.
on en était resté a bigmat et son running gag de l’habillage velux de la mauvaise couleur.
bon, bin, c’était pas fini, je viens de m’apercevoir qu’il m’ont oublié un élément du conduit de cheminée et bien sur celui qui va m’intéresser rapidement: l’élément inox/inox de sortie de toit. le reste est en inox intérieur et galva extérieur ( moins cher de 50 € le mètre ) et il y a bien sur, un délai de 4 semaines… je veux bien être sympa mais la, franchement, de bon tarifs ne font pas tout… c’est a croire qu’il le font exprès…
un autre comique: mon scieur ! alors lui, il doit faire un élevage de clown et s’en béqueter un, au petit dej’ tous les jours.
j’aurais du avoir mon bois, il y a exactement 3 semaines et j’ai reçu la dernière fournée hier après midi. il m’a livré en 5 fois ! et il nous manquait a chaque fois quelques chose…
pour couronner le tout, je devais avoir une livraison vendredi dernier et un coup de fil pour m’avertir, histoire d’aller chercher le chariot élévateur chez mon loueur d’engins local.
et j’ai bien eu ma livraison… samedi… quand le loueur est fermé.
donc, il a fallu vider a la grue. grue qui en levant une charge mal positionné a reçu un espèce d’effet rebond dans les câbles qui se sont fait un malin plaisir de sortir de leur tambour… donc le câble d’avance et recul ( celui situé a 16 mètre de haut… tant qu’a faire… ) est hors service car complètement emmêlé…
on a perdu la matinée de samedi a essayé de réparer sans succès. donc a l’heure d’aujourd’hui, la grue est en panne.
j’exagère pas beaucoup quand je dis qu’on est maudit…
c’est tout ? bin, non. il me refait une livraison mercredi matin. et il pleuvait comme vache qui pisse depuis la veille. eau + argile donne pataugeoire sans nom.
et qui c’est qui a embourbé le chariot ? et qui c’est qui a encore perdu une matinée ? c’est mon voisin qui est venu me sortir avec son tracteur. voila, voila…
le lendemain, le terrain ayant légèrement épongé la flotte, j’ai pu remettre ça mais avec prudence… du coup, mon bois se retrouve au tout début du chantier, bien loin de l’espace de travail. et qui c’est qui va se les cogner a la main ?
et je ne parle pas de la météo qui s’est acharné, nous laissant seulement 3 jours sur la semaine pour travailler dehors.
avec un temps pareil, grande idée que j’ai eu, de dégager de la paille de la serre pour qu’on puisse travailler a l’abri sinon, on aurait pas fait grand chose. il aurait pas fallu inviter un travailleur de plus mais on a réussi a se débrouiller.
Thomas ( totobricolo dans les liens ) me disait récemment » à vaincre sans peine, on triomphe sans gloire »
mouaip’… j’échange de suite la gloire contre la fin des emmerdes a la chaîne qui nous colle au basque.
c’était la rubrique, « on en a plein le fondement «
passons au truc sympa !
déjà, la venue de Nicolas. une super semaine de boulot, d’échange, de discussion et même de débat enflammé au soir tombé autour d’un bon petit whisky ( a boire avec modération mais la bouteille n’ a pas fait la semaine 🙂 ) enfin, une vrai bonne semaine au niveau boulot mais surtout humain.
dés samedi matin, on a commencé a tailler ce qu’on avait de disponible: les pieds de poteaux
le premier jour a été peu productif, le temps de s’organiser, de trouver les bonnes techniques de travail ( sans compter la demi journée a essayer de réparer la grue… )
il était prévue de tout faire a l’ancienne mais on s’est vite aperçu qu’il fallait moderniser un peu la technique grâce a la défonceuse. j’en reparle plus bas.
avant de tracer, on coupait une des extrémité a l’équerre grâce a la scie circulaire festool et son rail pour tirer droit sur toutes les faces
puis après avoir fait sauter les morceaux scié, on finissait a la scie japonaise
et pour résultat, une face bien nickel. bon, pas tout le temps mais un coup de rabot électrique réglait l’affaire rapidement
puis après avoir tracé, il y avait plus qu’a tailler.
nico en pleine action !
il a trois opérations a réaliser. les mortaises, le plus long, les défonces pour les entraits et les blochets qui sont assez rapide et le » U » qui recevra la panne et qui est une vrai misère a faire.
le plus facile, les défonces d’entrait.
la circulaire réglé a une profondeur de 5 cm, on réalise plusieurs trait de scie assez rapproché
puis on fait sauter les trait de scie au ciseau a bois
et on fini avec un coup de disqueuse avec un disque a poncer spécial bois. donc assez rapide.
ensuite, la mortaise. la, beaucoup plus long.
on perce a 8 cm de profondeur avec une mèche de 3 cm de large, ce qui nous donne l’emplacement de la futur languette du tenon.
puis on fait sauter a l’ébauchoir ce qui dépasse.
en passant, l’ébauchoir ( ciseau de charpentier ) est indispensable. pas qu’un ciseau a bois ne convienne pas mais l’ébauchoir est déjà plus long, plat et on y tape avec une masse, ce qui fatigue le bras mais ne fait pas de cadeau au bois.
avec un ciseau a bois classique, outre la longueur insuffisante, on est gêné par le manche et on doit multiplier les coups de maillet pour obtenir le même résultat qu’avec l’ébauchoir.
ensuite, on taille la pente a 45 °
puis, on « coupe » le fil du bois en suivant le tracé pour éviter qu’en creusant l’embrèvement, on arrache le bois
puis creusage de l’embrèvement.
on creuse jusqu’à avoir les 3 cm de profondeur finale
et on fait sauter le reste en suivant la pente. et ça, c’est balèze a faire… et c’est la que la suprématie de l’ébauchoir est indiscutable.
on enlève le plus gros comme avec un ciseau classique
et on retourne l’ébauchoir pour changer de face et fignoler la pente et c’est la que la longueur et l’épaisseur de l’ébauchoir est indispensable. le manche d’un ciseau classique empêcherait de travailler a plat et le travail serait donc plus long et bien moins propre
et ça donne une surface bien nickel sur toute la longueur
un petit coup de crash test pour vérifier si tout va bien
et mis a part le petit jour que l’on voit dessous, c’est pas mal du tout.
même punition pour l’embrèvement de la jambe de force mais sans la rainure de 8 cm de profond.
et vu que c’est plus long ( 58 cm ), c’est encore plus difficile a réaliser une face droite sur toute la longueur
et des mortaise, il y en a un paquet a tailler… soit 4 mortaise par poteaux… celle des liens, des jambes de forces et celle des arbalétriers.
pour les arbalétriers, j’ai décidé de me passer de la languette du tenon. c’est un coup a se faire péter la gueule par un charpentier mais je trouvais que cela enlevait bien trop de bois a mon goût. donc, il y aura juste l’embrèvement mais vu que l’arbalétrier est boulonné dans le blochet, ça ne devrait poser aucun problème. il me semble bien aussi en avoir discuté avec Thomas qui me conseillait pareil.
z’avez vu le sourire du gars, fier de son travail ? pour des novices en taillage de charpente, on s’est bien débrouillé ! ( mode je me la pète grave OFF )
l’opération bien casse pied, c’est la découpe du « U » pour les pannes. avec une mortaiseuse a chaîne, ça doit se faire en 5 mn mais avec sa b… et son couteau, t’en bave sévère.
plusieurs technique ont été testé sans vraiment trouver la technique qui évite de s’embêter.
le sciage étant le plus efficace mais la plus longue et la plus fatigante. un coup de perceuse en fond de gorge pour faire tomber le morceau scié des deux cotés
et ciseau a bois pour finir le travail. c’est tout ce qui dépasse qu’il faut enlever. et avec le fil du bois dans ce sens, c’est pas facile.
alors tout ça, c’est la méthode manuel. seul problème, la vitesse d’exécution.
j’ai donc pris le temps de me fabriquer un gabarit pour défoncer la pente de l’embrèvement plus rapidement
le premier était bien trop léger mais a permis de tester l’angle de la pente.
gabarit validé ! on a bien nos 3 cm de profondeur et une pente constante sur toute la longueur
et le final, bien plus épais et costaud
et le résultat, il ne reste plus qu’a reprendre les angles. 5 mn top chrono, alors qu’il me fallait bien 1/2 heure a l’ébauchoir.
vu l’efficacité du bouzin, je me suis fendu d’un deuxième gabarit pour les jambes de forces
pour un résultat, tout aussi nickel.
c’est ce qui s’appelle, « perdre du temps pour en gagner ». surtout qu’il a fallu remettre en service ma défonceuse dont le système de serrage automatique du mandrin était HS. il a fallu que je démonte quasiment la bécane pour le virer et que j’ai accès a l’arbre de la défonceuse que je peux désormais bloquer avec une clé.
david ( paille01 dans les liens ) m’avait bien prêté sa défonceuse bricodép’ mais elle ne m’a pas du tout mais alors pas du tout inspiré confiance. désolé david… mais elle est limite dangereuse. ça vibre, ça bouge dans tous les sens, les fraises tombe en plein travail… ça craint du slip, une machine comme ça…
après cette innovation technologique de première bourre, on s’est organisé avec nico qui s’occupait du traçage et des défonces d’entrait et de blochet pendant que je faisais les mortaise a la défonceuse. et la, ça a commencé a dépoter grave. la ou manuellement, on faisait 1 poteau et demi par jour, on est passé a presque 4 poteaux/jour.
si c’est pas du travail d’équipe !
a ma droite, l’Attila des vibration dans les pognes, la défonceuse !
et a ma gauche, la ravageuse d’épaule de travailleur, la perceuse et son support !
on était quand même bien content d’arrêter en fin de journée. c’est finalement assez physique et avec des mouvement très répétitif qui use facilement son bonhomme.
sans compter le déplacement des poutres a la main qui pèse une vache morte. mais bon, on est des warriors ! jean claude vandamme n’a qu’a bien se tenir !
les poinçons sont pas mal aussi dans leur genre. une pièce assez courte mais avec des mortaises sur toutes les faces et la pointe a tailler. on met autant de temps que pour un poteau de 4 m…
pour la pointe, on taille grossièrement a la tronçonneuse électrique et on finit au rabot électrique
et le résultat…
on a aussi décidé de poncer toutes les faces apparentes de la charpente. ça va être long mais ça risque de faire vraiment sympa
brut de sciage:
et poncé:
ça fait quand même vachement plus joli. et c’est essentiellement madame qui s’y colle. heuuu, ma puce ? t’as une poussière sur l’épaule… 🙂
au rayon excentricité: mes têtes de poteaux de la ferme du milieu
avec les pannes qui se rejoigne dans l’angle, j’ai pas trouvé mieux a faire. ça permettra de boulonner les pannes et d’assurer le coup avec du feuillard.
voila, il me reste juste deux poinçons a tailler et bien sur le reste de la charpente, les arbalétriers, les jambes de forces etc… mais c’est de la rigolade, comparé aux pieds de poteaux.
il reste encore du boulot mais on a fait le plus gros, le plus long et le plus casse pieds avec Nicolas et je suis bien content du résultat, compte tenu des circonstances de ce début de chantier calamiteux.
pour finir, une fois de plus, un grand merci a Nicolas pour cette semaine ou je t’ai pas épargné ( limite esclavagisme 🙂 ).
Bel article !
J’y connais rien mais c’est très joli !! Ca doit être sympa de façonner le bois comme ça (et physique aussi) !
J’attend avec impatience la suite !!
Bien vus tes gabarits de défonce oblique.
Super travail les gars.
Et dire qu’il va falloir lever tout ça et assembler.
Un jeu d’allumettes, quoi !
vi, bien le gabarit et la défonceuse ! on fait ça aussi avec la circulaire, mais y’a plus à rectifier…
j’ai dit de se passer de tenon, moi ? ah bon ?… mais c’est vrai que boulonné dans le blochet 15 cm plus loin, ça devrait le faire… j’l’ai ptet bien dit, en fait !…
et ta tete de poinçon/pannes, chais pu ce que ça donne, mais y’a plus beaucoup de bois, là… faudra ptet envisager de fixer les pannes dur les poinçon avec quelques équerres en plus ?… m’enfin tu verras une fois en place !
pour la pointe de diamant du poinçon, ça se fait aussi à la circulaire inclinée, coupe 4 faces… mais c’est vrai qu’avec le festool 55 mm, il en reste à couper ! et en général, on rajoute une petite gorge en plus entre l’entrait et la pointe. 😀
en tout cas, le bois, c’est trop dla boulette ! (mieux que la grue, hein ? 😉 )
la « défonce d’entrait » s’appelle un moisement.
merci les gars !
le moisement, je l’avais pas dans ma besace, celui la, c’est noté !
c’est clair qu’il reste plus beaucoup de bois mais j’ai pas trop le choix et vu que c’est un nid de boulon et de cheville, ça devrait quand même être bien costaud.
une petite gorge entre l’entrait et la pointe ? je vais voir avec madame si ça la botte et on avisera.
demain fin des poincons et début des entrait, pannes, jambes de force etc…
mardi, réparation de la grue. enfin j’espère… c’est a partir de combien de mètre de vide sous les pieds qu’on a le vertige ?
boh,t’inquiètes, le vertige, selon les gens, ça commence entre 273 et 274 m…
là ça devrait être bon, non ?…
(tu déconnes pas, hein ?…)