Vous savez quoi ? bin, c’est debout !

lundi, j’ai fait le tour des possibilités de levage, sans grand succès… et après demande de devis chez les pro, c’est jura lev’, entreprise de levage du coin qui a remporté la mise.

alors, c’est 6 fois plus cher que ce qui était prévu avec mon grutier d’opérette mais la qualité se paye ma bonne dame et on a finalement préféré la sécurité en faisant venir un pro qui a du vrai matos et qui est assuré. détail important avec la chance qu’on a, en ce moment.

et ça donne ça :

alors, je ne peux que ressortir mon capitaine haddock préféré !

et c’est peu de le dire ! bon,  j’ai bien failli faire 14 crises cardiaques, le tout dans un état de stress a broyer des boules antistress en titane, mais ça c’est bien passé ! si, si… on a peine a y croire mais oui, pas de caguade majeure a l’horizon.

faut dire que ça commençait pas trop bien. la veille, on s’est pris une série d’orage chuck norissien qui nous ont détrempé le terrain, une fois de plus et l’ont transformé en bourbier de compét’…

puis le gars qui devait venir le matin a pris du retard sur son chantier précédent et il n’est venu qu’a 11 h 45…

mais il est venu avec ZE grue !

ha, on fait moins le malin, hein ?

résultat: vaste rigolade que de lever mes bouts de bois ! du matos de la mort qui tue, couplé a un pilote qui connaît son boulot nous donne une charpente levée.

alors, c’est cher ( outch ! ) mais il fallait bien ça. l’option camion de chantier ou manitou télescopique n’aurait pas fait l’affaire.

allez, je m’en vais vous narrer nos folle aventures !

Franck ( car le grutier avait un nom ) recule dans le terrain et… patinage et… plantage ! mouhhahhahhahaaa !

bon, bin… appelle le gars qui m’avait descendu ma grue pour qu’il vienne nous sortir avec son méga tracteur quand on aura fini.

ça commence bien…

du coup, on a démarré par les fermes qu’il avait sous la main, histoire de dégager un peu de place pour qu’il puisse se repositionner pour la suite.

et contraction des muscles fessiers ! ( comme dirait l’autre, une olive et je te sors trois litres d’huiles 🙂 )

je rigole mais j’ai vraiment flippé grave ma race !

une fois debout, c’était de la rigolade, ça lève 2,3 tonnes en bout de flèche. plus qu’a la positionner au mieux avec l’aide de mon pôpa et de bernard et a affiner a la masse.

puis pendant que le bras bionique soutient le tout

on a tirefonné les pieds aux platines et commencé a grimper pour sangler tout ça.

puis deuxième service et a nouveau trois litres d’huiles 🙂

cette fois ci, on avait pensé a passer les sangles pour le contreventement, chose qu’on avait omis pour la première et qu’il a fallu mettre en place a 7 m de hauteur sur une échelle. arf !

et re-tirefonnage et re-sanglage

dans mon idée, le grutier travaillant a l’heure et pour réduire la facture, je comptais qu’il nous lève les fermes, qu’on les sanglent, qu’il nous monte mes pannes et merci bien, a la prochaine. oui mais non.

même avec un nombre de sangles conséquent, on est vite tombé en rade et il a fallu contreventer définitivement les sablières pour récupérer de la sangle pour l’autre coté.

bon, bin, allez, c’est parti !

pas simple de mettre les trois liens en même temps… faut soulever la panne pour que ça rentre et en équilibre sur une échelle…

sans compter, la flotte qui a  fait gonfler le bois, la marge que j’avais prévue pour que ça rentre nickel sans forcer n’était plus la.

un ch’tio boulon, quelques chevilles bois et on passe au suivante

les pannes intermédiaires. celle la, les doigt dans le nez, vu qu’elle repose sur les echantignolles, pas de difficultés particulières.

pour nous éviter de jouer les acrobates, on a bloqué le crochet de la grue en position ouverte et mis des élingues  » perdue  » pour l’instant. elle resteront dessus, le temps que je fasse le solivage du plancher de l’étage. de toutes façons, les pannes intermédiaires et la faîtière sont juste posé a peu prés au bon endroit. c’est bien trop haut, même avec l’échafaudage pour qu’on s’en occupe maintenant.

et la faîtière, la, on a rigolé… va la guider a 8 m de haut avec juste une corde… et pareil gonflement du bois, donc marge disparu…

on a réussi a la positionner dans l’encoche et ensuite, il a fallu passer une corde par dessus pour pourvoir la faire descendre.

et même pendu a deux dessus, elle était morte de rire… un petit coup de cliquet et elle faisait plus la maline. couché ! a ta place !

bon, voila, ça c’est fait !

maintenant que Franck a de la place pour manœuvrer, y a plus qu’a essayer…

et il a réussi a se sortir du premier trou. ouf !

but du jeu, reculer au fond du terrain. un peu d’élan et… et… raté ! ça chie dans le virage. mais après maintes manœuvres et épuisement de mon stock de chute de liteau, chute de bois etc… il a réussi a se mettre en place. re ouf !

pour planter de la pelouse, va falloir attendre un peu 🙂

et c’est reparti. la ferme du milieu.

Estelle a eu la bonne idée de faire une petite vidéo. ça se passe ici : http://www.youtube.com/watch?v=ad4b9AkVDBU

Bernard a la masse avec moi pour positionner le pied et le tirefonné pendant que mon père mettait en place les sangles de contreventement

on a sanglé qu’un coté, l’autre coté, on a mis des planches sur les entraits et on les a vissé a la ferme d’à coté.

et levage de la dernière !

et vu l’heure et que tout était sanglé, on a jeté les pannes dessus et puis roule !

on a fini a 21h15, défoncé, ruiné mais j’ai jamais été aussi content d’être courbaturé. courbature modèle XXXL, que j’ai eu du mal a monter l’échelle de meunier de l’atelier pour aller me pieuter. monte descend de l’échelle toute la journée, ça use…

il me reste pas mal de taf’, je ne sais toujours pas si j’aurais le temps de finir a temps le toit mais on est content, le moral a reprit du poil de la bête.

en passant, si ce week end du 15 août, vous n’avez rien de prévu, j’embauche bien volontiers. contact par mail ou au

merci d’avance !

Pour finir, un grand merci a mon pôôôpa et a bernard, sans oublier Franck le grutier qui n’a pas donné sa part au chien question coup de main.  heureusement qu’il était la…

PS: je n’avais pas eu le temps de vous causer des echantignolles

donc rapidement, elle servent a soutenir les pannes intermédiaires et sont fixé sur les arbalétriers.

pour la façon de les découper, j’ai suivi les conseils de ce très bon site : http://charpente-total-bricoleurs.wifeo.com/realiser-une-echantignole.php

c’est vraiment bien expliqué sur le pourquoi du comment qu’il faut les tailler de cette manière et pas d’une autre..

je me suis fait un petit gabarit et je leur ai festooler la chetron

et on voit bien sur la photo, le fil du bois perpendiculaire a la poussée de la panne. c’est tout con, mais fallait y penser.

voila, a peu prés toutes les étapes de la taille d’une charpente n’ont plus de secret pour vous ! y a plus qu’a ! non ?  bin pourquoi ?

j’espère n’avoir pas raconté trop de bêtise et que ça pourra vous aider sur votre actuel ou futur chantier.

13 commentaires sur « Vous savez quoi ? bin, c’est debout ! »

  1. ça fait achement plaisir de voir les fermes debout.

    ta patience et tous vos efforts sont récompensés par ce résultat.

    dommage que Chuck Norris n’ai pas pu venir , ça aurait été bien utile.

    maintenant,il faut attaquer le toit,ça fait encore du taff.

    mais le puzzle prend forme,et ça,c’est le top.

  2. Ouais ben bravo !!!
    On est content pour vous et on a failli vous faire concurrence sur la production d’huile d’olive en attendant de vos nouvelles !

  3. bin ouaih, mais j’avais piscine… désolé…

    en tout cas, ça a une sacré gueule ! qui c’est qui rentre plus dans ses chaussures ? hmmm ? 😉

    une idée du tarif et du timing nécessaire ?

  4. merci mais arrêtez avec les bravo, déjà, je vais rougir, puis je vais devoir péter plus haut que mon cul et me comporter comme une « star » de la télé réalité en méprisant le reste du monde. restons humble 🙂

    pour toto, 110 € de l’heure par 9 heures de taf’ et 1h30 de trajet pour la grue donne 1130 €. ayeeeuuuu.
    c’est un pari qu’on a prit et perdu. on avait trouvé un charpentier qui nous le faisait pour 700 € mais on s’est dit que si ça voulait rigoler, on torchait le tout en 3 ou 4 h avec jura lev’, donc un poil moins cher que le charpentier mais avec une assurance. et résultat, 9 h de boulot… pas de chance. faut dire qu’on a bien perdu 1 heure en manœuvre du camion a cause du patinage sur mon super tearrain
    bon, on ne regrette pas, c’est debout et c’est le principal.

  5. bonsoir
    trés heureux de voir cette magnifique charpente debout, bon courage pour la suite.bises à vous quatre.

  6. Salut, je suis vos péripéties depuis un moment. Felicitations, ça fait plaisir de voir ce que ca donne debout !!! 1er gros dossier de bouclé! Bon courage pour la suite (et super reportage photo comme d’hab !!)

  7. Salut patrice,

    dis moi comment vous avez fait au moment de poser les poteaux sur les pied de potreaux reglable pour mettre la charpente d’aplomb. car une fois tirefoné c’est chaud , non? alors je me dis que ca oscille quand meme j’ai du mal à imaginer le bouzin.
    merci
    A bientot….

    1. salut niko !

      en fait, pour l’oscillation, la grue était la pour soutenir l’ensemble et tant qu’on avait pas tout sanglé, on décrochait pas la grue.
      pour les pieds de poteau, je me rappelle qu’on avait du virer le réglage au petit oignon que j’avais fait avec la lunette de chantier mais je ne me rappelle plus comment j’ai re réglé le tout. le modèle de pied de poteau choisi pour la maison avait un simple réglage par vissage. tu fixe la platine basse, tu règle la hauteur, pose les pieds de poteau et tu perce et tirefonne par en dessous.
      le modèle qu’on avait mis pour l’atelier était bien plus pratique car tu pouvais les régler une fois posé et tirefonné. par contre, ils sont bien plus cher…

      a+

  8. bonjour !
    Et merci pour ce carnet de voyage constructif détaillé !
    C’est hyper interessant…

    Je ne sais pas si vous avez encore la tête à ça,
    mais je me permet de vous posez qq questions,
    vous qui avez de l’expérience !

    Je suis actuellement sur un projet assez similaire
    ( 4 fermes sur poteaux avec entrait retroussé ),
    et je me pose les même questions techniques
    pour le levage ( je viens d’appeler Jura Lev ! )
    N’y a t’il pas de solution plus « simple », c’est-à-dire avec les moyens du bord ?
    J’ai un tracteur avec fourche… mais ça lève pas haut… mais ça tire…
    Bon, je n’ai pas non plus envie de prendre une ferme sur la tête !

    Une autre question : les sabots d’ancrage sous les poteaux :
    de quel type sont-t-ils ?
    Règlable ?
    Comment savoir s’ils accepteront la charge du batiment fini
    avec étage et couverture ?

    J’espère que vous aurez l’envie et le temps de me répondre !
    Sinon, encore bravo et merci déjà pour cette mine d’info !
    david./

    1. salut et pardon pour le retard
      pour lever, il y a la solution de la chèvre de levage ( un petit lien rapide )
      j’ai un pote qui a tout levé comme ça. attention a la taille des fermes, perso, 8 m de haut, j’aurais même pas tenter le coup. et puis ça craint une chouille.
      je ne regrette pas du tout jura lev, le gars savait ce qu’il faisait, il a une assurance en cas de problème et c’est un gain de temps non négligeable. il nous aura fallu une journée ( dans mon souvenir 1200 € ) mais en ayant tout préparé a l’avance. c’est la qu’il faut pas se planter et tout faire pour que ça aille le plus vite possible, chaque heures passé, coute un bras, donc préparation maximale.

      pour les sabots, c’est des simpson réglable. plus cher mais ça nous a servi pour ajuster au poil. les fixes a sceller dans le béton, faut être sur de son coup
      pour le calcul, le fabricant fourni normalement toutes les spécifications et il faut calculer. et perso j’ai toujours rajouter une généreuse marge d’erreur.
      n’hésitez pas si vous avez d’autres questions.
      sinon, vous êtes dans le jura aussi ?, si vous voulez passer, pas de soucis, si ça peut vous aider…
      a+

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